Dites-moi du 03 Octobre

2001Souha Bechara, née dans une famille chrétienne à Beyrouth, a vécu intensément la guerre civile du Liban. Depuis sa plus tendre enfance, elle prend conscience de la réalité politique de son pays et ressent l'injustice de la spoliation des terres du Sud.A 12 ans, elle donne des cours de math et s'engage dans la Croix rouge et l'Union des jeunes démocrates. Bien que studieuse, elle ne termine pas ses études de génie civil. Désireuse d'être active, elle se demande quel rôle elle a à jouer dans cette guerre.A 15 ans, elle se retrouve en faction dans un poste de secours qui récupère les blessés. En 82, sa mère décide de quitter Beyrouth. Elle rentre dans la Résistance.L'ennemi public N°1 pour son groupe actif est le général Antoine Lahad qui dirige l'armée d'occupation du Sud Liban. Elle va petit à petit s'immiscer dans l'entourage du général qu'elle doit tenter de supprimer. Elle va mettre en pratique ses capacités sportives et donner des cours d'aérobic dans le club fréquenté par l'épouse du général. Elle ira jusqu'à tirer sur lui.Après cet acte « héroïque » exécuté à 21 ans, elle va être enfermée pendant 10 ans dans un camp militaire, sans aucun jugement. Elle va connaître la torture et l'isolement. Pour survivre, elle va se mettre à composer mentalement des poèmes et chanter pour soutenir les autres prisonnières.En 98, elle sera libérée grâce aux comités de soutien internationaux. Elle vit aujourd'hui à Paris et est bien décidée à se battre pour la libération des autres otages. Celle qu'on appelle « la Jeanne D'Arc du Liban » est l'auteur d'un livre, « Résistante », publié chez J.-C. Lattès.